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Avec ce second document, qui nous vient de Denis Buisson, et qui concerne le grand-père d’un de
ses amis, nous ne nous trouvons plus au moment de la déclaration de guerre, mais en 1918, cinq
mois avant l'Armistice tant attendu. Il ne s'agit plus de réquisitionner du matériel mais de gérer du
personnel militaire.

En août 1914, tous les hommes mobilisables avaient été appelés et envoyés
au front, vidant les usines de leur personnel. Chez Rolland-Pilain, comme dans de très nombreux
établissements, des femmes étaient venues suppléer l'absence des hommes. Mais quand il a fallu
travailler pour la Défense Nationale, on s'est aperçu que pour certains postes il fallait
impérativement faire revenir des spécialistes indispensables au bon fonctionnement de l'usine.

La teneur de ce document nous fait imaginer que cela a été le cas de ce Monsieur Antoine Budts.
Il a donc été mis à la disposition de l'usine Rolland-Pilain, sa spécialité professionnelle (que nous
ignorons hélas) rendant sans doute obligatoire sa présence à l'usine. Il est qualifié de "soldat en
congé sans solde", ce qui indique vraisemblablement qu'il est payé par Rolland-Pilain mais qu'il
n'est pas rendu à la vie civile pour autant…

De ce fait, restant militaire, il lui faut impérativement obtenir l'accord des autorités militaires
lorsqu'il veut se marier ! D'où l'établissement du document inclus à présenter à Monsieur le Maire
de sa commune le jour de ses noces…
Claude Rouxel

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